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Publié le par des Electrons Libres

 

PARIS (Reuters) - Le gouvernement transmettra jeudi aux partenaires sociaux ses propositions en matière de service minimum dans les transports publics, a déclaré Nicolas Sarkozy.

"Voilà 20 ans qu'on en parle et 20 ans qu'on ne le fait pas. Eh bien dès demain matin, les organisations syndicales recevront le projet du gouvernement", a dit le président de la République mercredi soir lors d'une interview sur TF1.

Il a précisé que les propositions gouvernementales comporteraient les cinq points suivants :

- les entreprises de transports seront obligées d'avoir un plan de transport minimum les jours de grève ;

- un salarié gréviste devra le déclarer deux jours avant ;

- les salariés non grévistes qui travaillent sur une autre ligne pourront aller travailler sur une ligne en grève "si on a besoin d'eux" ;

- les jours ne grève ne seront pas payés ;

- au bout de huit jours de grève, il y aurait un scrutin à bulletin secret pour déterminer si une majorité des salariés est en faveur de ce conflit ou pas.

Ce vote à bulletin secret "permettra d'éviter, ce qui n'est pas admissible dans une démocratie sociale qui fonctionne, les piquets de grèves", a estimé Nicolas Sarkozy.

"Je respecte le droit de grève mais enfin si les jours de grève sont payés, ça veut dire qu'on ne respecte pas celui qui travaille, parce que pourquoi travailler si quand on ne travaille pas on est payé ?" a-t-il également expliqué.

Gouvernement et partenaires sociaux discuteront de ces propositions, a dit Nicolas Sarkozy. Le ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité, Xavier Bertrand, a programmé sept rendez-vous avec les partenaires sociaux jeudi.

"Le mieux, c'est qu'on arrive (à un accord) par la concertation", a ajouté Nicolas Sarkozy à propos des discussions avec les partenaires sociaux - syndicats et Medef.

"Si la concertation arrive à un bon système, il n'y a pas besoin d'avoir une loi cadre et si la concertation n'est pas suffisante, il y aura une loi cadre, tranquillement, simplement, je ne prends personne en traîtrise", a-t-il ajouté

"Je comprends parfaitement que telle ou telle organisation syndicale soit réservée ou soit opposée, c'est leur droit", a-t-il dit. "Mais moi, je suis président de la République, j'ai pris des engagements devant les Français, je respecte profondément le droit de grève, je ne crois pas à la réquisition mais enfin il faut respecter les autres travailleurs."

 

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