Après BAMAKO et avant KARACHI ... CARACAS

Publié le par Assos Loi 19o1 YA BASTA

 

Buletin d'infos de " CADTM " :

 

«UN AUTRE MONDE  EST NECESSAIRE. AVEC TOI, C´EST POSSIBLE !» Nombreux
étaient ceux qui craignaient encore, à quelques jours de l’ouverture du
Forum, que celui-ci ne soit un gigantesque chaos, voire un échec en termes
d’organisation et de logistique. Tout s’est heureusement bien passé, in
extremis, et l’intervention du gouvernement vénezuélien n’y est pas pour
rien. Sa contribution, notamment en matière d’infrastructures et de
transports, a sans doute été décisive. Pour autant, et malgré
l’omniprésence d’un « merchandising » pro-Chavez ahurissant (Chavez est
partout à l’extérieur des bâtiments qui abritent les travaux du Forum :
affiches, pin’s, tee-shirts, casquettes à son effigie – souvent associée à
celle du Che) ainsi que d’un “Festival de la démocratie révolutionnaire”
qui vantait sur l’avenue Bolivar la politique sociale de Chavez,
l’autonomie du Forum et de ses travaux n’a pas été remise en question. Le
FSM n’a pas été récupéré par Chavez. Ne serait-ce d’ailleurs pas plutôt le
FSM qui a récupéré Chavez?

Succès pour le FSM de Caracas, donc. Malgré la dispersion des quelque
2.200 activités du Forum social aux quatre coins de la ville (le métro de
Caracas n'a désormais plus guère de secrets pour les participants, qui ont
squatté ses rames climatisées pour rallier - à l'oeil s'il vous plait -
les différents sites accueillant le FSM), le public était au(x)
rendez-vous, attentif et passionné, enthousiaste et critique, à l'affût
des arguments utiles à la compréhension et à la délégitimation des
logiques et des institutions du capitalisme mondialisé. La dette, le FMI,
la Banque mondiale, l'Organisation mondiale du Commerce, l'ALCA (Zone de
libre-échange des Amériques), et les politiques néolibérales -
privatisations, délocalisations, pillages des biens communs et des
ressources naturelles, casse des services publics, détricotages sociaux,
saccages écologiques, etc. - en ont pris pour leur grade. Au même titre
que la guerre, les guerres – celles d’Irak, de Palestine, d’Afghanistan ou
de Colombie - et les politiques impériales dont elles sont l’inacceptable
et tragique expression. Ainsi, c'est d’abord contre la guerre que
plusieurs dizaines de milliers de personnes ont marché dans les rues de
Caracas le mardi 24 janvier, en ouverture du Forum social.

Et c'est contre la guerre que marcheront les peuples du monde, les 18 et
19 mars prochains: un rendez-vous confirmé et placé en tête des
mobilisations prioritaires par l'Assemblée des mouvements sociaux, une
nouvelle fois réunie à l'occasion du Forum social, avec l’assentiment
unanime des participants au FSM.

Environ 100.000 personnes ont participé à ce forum. Si les Argentins,
Brésiliens, Colombiens étaient présents en masse, de même que les Cubains
et les... Etats-Uniens, venus témoigner à Caracas de leurs luttes et de
leur détermination à combattre l'administration Bush, les Vénézuéliens
(surtout des couches populaires) et leurs organisations étaient quant à
eux peu représentés – et, il fut aisé de s’en rendre compte, très peu
informés de la tenue du Forum. La faible participation des Asiatiques et
des Africains, et, dans une moindre mesure, des européens, tendait par
ailleurs à donner au FSM une allure de forum... continental.

L'enjeu principal de cette sixième édition du FSM: avancer
significativement dans l'élaboration et la proposition d'alternatives
concrètes. Les progrès enregistrés en ce sens à Porto Alegre, en janvier
2005, se sont vus confirmés par les travaux de cette année.

Après avoir fait la preuve de sa capacité à délégitimer aux yeux des
populations de la planète le néolibéralisme et ses dogmes destructeurs,
après avoir démontré que le sinistre horizon capitaliste ne constitue pas
une fatalité, le mouvement altermondialiste piaffe, impatient de passer du
débat à l'action, de passer à la mise en œuvre des alternatives dont il se
veut l'artisan.

La tenue du Forum à Caracas aiguisait bien entendu considérablement cet
appétit. Pour la première fois, le mouvement social mondial venait à la
rencontre de la "Révolution bolivarienne" (en hommage à Simon Bolivar, le
« libérateur » de l’Amérique latine), ce processus populaire en train de
donner corps à certaines des attentes des opposants à la mondialisation
néolibérale, quelles que soient les difficultés et les contradictions
rencontrées dans leur mise en oeuvre: démocratie participative, réforme
agraire, souveraineté sur les ressources naturelles, accès pour tous à
l’éducation, à la santé, à la retraite, garantie des droits élémentaires
pour les populations marginalisées – notamment les indigènes -, lutte
efficace contre l’analphabétisme, promotion des médias communautaires, des
services publics et du secteur coopératif, participation des travailleurs
à la gestion des entreprises, nationalisations, etc.

Autant de rêves jusqu'ici seulement caressés par le mouvement "alter"...
qui découvre, au Venezuela (dans un contexte également intéressant pour
les luttes sociales dans d’autres pays de la région – Bolivie, Chili,
Uruguay…), que certains de ces rêves sont tout bonnement en train de
devenir réalité. Et, simultanément, qu'ils ne sont pas le fruit de
l'obstination de quelques uns, mais de la participation du plus grand
nombre, de la mobilisation d'une majorité de la population. Un puissant
antidote à la résignation et au fatalisme, qui donne évidemment des idées
aux militants de tous horizons réunis à Caracas, dont beaucoup repartiront
avec, en poche, le (tout) petit et omniprésent livre bleu de la nouvelle
constitution bolivarienne…

LES SIX GRANDS THEMES DU FORUM… qui prennent un relief particulier dans le
contexte vénézuélien : le pouvoir politique et les luttes pour
l’émancipation sociale; la résistance des peuples face aux stratégies
impérialistes; les ressources et droits pour la vie relative aux questions
environnementales; les diversités, identités et cosmovisions en mouvement,
qui aborderont la pluralité et l’interculturalité, le racisme et la
reproduction de l’ordre colonial; le travail, l’exploitation et la
marchandisation de la vie (précarisation, exclusion, inégalité et pauvreté
Nord-Sud); la communication, la culture et l’éducation comme droits pour
tous.

L’ASSEMBLEE DES MOUVEMENTS SOCIAUX. Expression de la volonté partagée de
voir la dynamique anti-néolibérale déboucher sur des actions et des
alternatives concrètes, l’assemblée des mouvements sociaux s’est réunie à
Caracas, comme elle le fait désormais habituellement lors des forums
mondiaux et continentaux. Elle a réuni plus de 400 personnes le dimanche
29 janvier, qui ont adopté un texte commun de revendications et de
propositions, ainsi qu’un agenda d’actions pour l’année 2006 (voir
prochainement en francais sur le site du CADTM, www.cadtm.org). Citons
notamment la mobilisation mondiale contre la guerre des 18 et 19 mars, le
mobilisation contre le sommet du G8 prévu à Saint-Pétersbourg (Russie) du
15 au 18 juillet, ainsi qu’une action internationale contre la Banque
mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), qui débouchera sur une
occupation des locaux de ces institutions dans de nombreux pays, le même
jour, en septembre prochain.

REUNION AVEC HUGO CHAVEZ. Dans le prolongement des travaux de l’assemblée
des mouvements sociaux, quelque 200 représentants de mouvements,
campagnes, réseaux, organisations se sont réunis avec le président Chavez,
le dimanche 29 janvier en fin de journée, après la clôture officielle du
Forum. C’était la deuxième rencontre entre Chavez et des représentants de
ces mouvements en moins d’une semaine.

Dans un premier temps, des représentants de grandes campagnes (Camille
Chalmers, de Jubilé Sud, de la Plate-forme haïtienne de plaidoyer pour un
développement alternatif - PAPDA - et du CADTM pour les campagnes contre
la dette) ont pu présenter au président vénézuélien leurs luttes, leurs
revendications et leurs propositions. Camille Chalmers a ainsi pu avancer
la proposition d’un audit de la dette du Venezuela, proposition dont Hugo
Chavez a annoncé qu’elle serait étudiée de manière approfondie par son
gouvernement. Le président est ensuite longuement intervenu pour insister
notamment sur la nécéssaire et naturelle connexion à établir entre les
luttes de la planète et le processus « bolivarien » en cours au Venezuela.

« Le Forum social fait partie de notre lutte contre le néolibéralisme,
mais nous devons l'accompagner nécessairement par une stratégie visant le
pouvoir », a en outre déclaré Chavez, citant en exemple l'élection le mois
dernier d'Evo Morales, ancien syndicaliste et défenseur des droits des
communautés indiennes à la présidence de la Bolivie. Paraphrasant Ernesto
"Che" Guevara, Chavez a appelé à la création « d’une, deux, trois Bolivies
en Amérique latine, dans les Caraïbes, pour contrer les politiques
"néolibérales" et "sauvages" de Washington ».

Ces deux rencontres entre des mouvements sociaux et un président sont les
premières du genre. Si elles ont fait grincer quelques dents et crisser
quelques plumes de journalistes toujours prompts à dénigrer Hugo Chavez
et/ou les opposants à la mondialisation libérale, elles n’en sont pas
moins, pour nombre de participants, une étape intéressante pour le
renforcement des luttes menées par le mouvement altermondialiste, dans la
mesure ou le Venezuela, son gouvernement et son président rejoignent le
mouvement dans son combat contre le capitalisme pour lui substituer
d’autres modèles de développement, socialement justes et écologiquement
soutenables. Chavez parlant lui explicitement de « socialisme du XXIe
siècle ».

UNE DYNAMIQUE RENFORCEE. Le processus du FSM sort indéniablement renforcé
du Forum de Caracas, malgré les problèmes logistiques, la faible présence
de la population vénézuélienne ou le recul que représente, par rapport à
l’édition 2005 du Forum, l’éparpillement géographique des activités à
Caracas. Au niveau de l'Amérique latine également, la coordination des
luttes sociales a progressé, par exemple dans la lutte contre l'ALCA.

ET EN 2007 ? L’année prochaine, c’est à Nairobi, au Kenya, que le Forum
social mondial, « dépolycentrisé » (sic) prendra ses quartiers, pour une
première édition sur le continent africain.

LES ACTIVITES CADTM

Un peu de lecture ... Tres instructive ...

A propos de La France, force occupante et colonialiste en Côte d’Ivoire de Ledaoen.net

Et ...  aussi ...

 ...Cool...

Publié dans ACTION !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
 <br />  <br /> ouf.....j''vais boire un coup ça m'a essoufflé !<br /> Bizouilles<br />  
Répondre
A
:- ))) ......